C’est une SCRIBE inconnue qui a trouvé dès la première heure la solution de l’énigme de ce samedi. Toutes nos félicitations.
Eh oui, officiellement, le roman de Madame de La Fayette (1634-1693), « La Princesse de Clèves » est considéré comme « out ». Trop compliqué pour les guichetiers de la poste! Trop démodé pour rester sur la liste des programmes scolaires. Et qu’on ne s’avise pas à l’évoquer (comme on le fait couramment) en allant retirer un recommandé dans l’agence postale la plus proche!
” L’autre jour, je m’amusais, on s’amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d’attaché d’administration. Un sadique, ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d’interroger les concurrents sur la Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu’elle pensait de La Princesse de Clèves…Imaginez un peu le spectacle. “
Propos tenus lors d’un discours de campagne à Lyon (23 février 2006), par un candidat devenu depuis président de la France. Mais la charge se poursuivra encore,(cf La République des livres du 16 avril 2008)…et l’édito de Philippe Val dans Charlie Hebdo paru le même jour.
« Est-il besoin de rappeler que La Princesse de Clèves, modèle d’intelligence et de finesse dans l’analyse, est la matrice de la littérature moderne ? A ce titre, ce livre fait partie du bagage culturel de tout honnête homme de notre temps, fut-il attaché d’administration, voire même,horresco referrens, guichetier ! »
photo: Marina Vlady dans le film réalisé par Jean Delannoy en 1961 et empruntée à ce site .
Je suis très fière !
Je ne suis qu’une citoyenne française d’une génération où l’on étudiait encore « La princesse de Clèves » !
Notre prince est un sot inculte de première catégorie. Malheureusement pour lui mais surtout pour nous, le prince est nu. Y a-t’il quelque part encore un enfant pour le lui dire ? Amicalement !
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Le mot « beauf » s’applique étonnamment bien à ce prince. Pas prince Bling-bling, prince beauf-beauf.
J’avais raté cette guichèterie de sa part. Le mépris suinte de partout, celui pour la culture, celui pour les fonctionnaires, celui pour les petites gens… bouh…
Merci Chantal de pointer et dénoncer tout en nous rendant plus savants !
Kiki
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Si Madame de La Fayette, lettrée entre tous (et toutes), courtoise et raffinée, au courant de tout, un blog à la clé, était encore parmi nous, jamais de la vie elle n’aurait vertement rabroué le petit président par un » Casse-toi pauvre con ! « …
Ce qui, entre nous, demeure bien regrettable.
Allez, Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, retrousse tes manches et ne te retiens surtout pas pour rentrer dans le lard du guichetier de l’Elysée… !
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Nous n’avons que ce que nous méritons.
Désolé de n’avoir pu participer. Mais la question posée était bien sibylline, Chantal!
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Merci pour ce petit coup de projecteur sur cette triste histoire ; comme le dit Assouline, il n’y a pas de quoi en faire une affaire, mais c’est une de ces petites choses révélatrice qui caractérisent une époque, et une certaines catégories de dirigeants.
A vous deux (Assouline et toi), vous m’avez donné envie de le lire (eh oui, je suis fonctionnaire, et je n’ai pas lu la princesse de Clèves pour avoir un concours… étonnant, non ?)
Ce sera ma forme de résistance à la bêtise ambiante.
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