C’est Leila Zhour , qui, la première a avancé le nom d’Elfriede Jelinek. Bravo! Ce n’était pas facile. Alain.L avait évoqué de manière judicieuse Virginia Woolf auquel mon titre renvoyait. C’est lui qui énonce le livre « La pianiste » qui a connu un succès international dans son adaptation cinématographique.
Elfriede Jelinek , donc, est née en Autriche en 1946 et a reçu le Prix Nobel en 2004.
Son roman le plus connu et le plus vendu: La Pianiste, a été adapté au cinéma en 2001 par Michael Haneke avec Isabelle Huppert, Annie Girardot et Benoît Magimel dans les rôles principaux.
Bien que son écriture parfois proche de l’invective et révélant sans détour aussi bien l’obscénité de certaines relations familiales que la perversité des pressions sociales, bien que cette écriture sèche, rauque et violente fasse peur, l’auteur affirme: « Je suis plus effrayée par les autres qu’ils ne le sont par moi. »
Son œuvre a été traduite en français par Yasmin Hoffmann et Maryvonne Litaize et, pour l’essentiel, éditée par Jacqueline Chambon.
« Ses derniers romans sont devenus plus compliqués, explique Jacqueline Chambon. J’ai refusé de traduire « Avidité » (Le Seuil, 2003) et Le Seuil s’est courageusement attaqué aux « Enfants des morts ». Moi-même, je n’arrivais pas à lire ce dernier roman. En plus, elle s’est mis à faire des gros livres de 600 pages. Et personne ne trouve grâce à ses yeux. Elle exprime une noirceur presque insoutenable. Je trouve même qu’elle perd son humour. » (Jaqueline Chambon, extrait d’un entretien avec Frédérique Roussel, Libération, 7 octobre 2004)
Mais, cette figure sombre des lettres contemporaines ne permet-elle pas la catharsis de toute une génération? Il faut certainement savoir gré à l’Académie suédoise d’avoir décelé au-delà des apparences provocatrices « le flot musical de voix et contre-voix dans ses romans et ses drames qui dévoilent avec une exceptionnelle passion langagière l’absurdité et le pouvoir autoritaire des clichés sociaux» et aussi le fait que «ces romans représentent chacun dans le cadre de leur problématique un monde sans grâce où le lecteur est confronté à un ordre bloqué de violence dominatrice et de soumission, de chasseur et de proie. Jelinek montre comment les clichés de l’industrie du divertissement s’installent dans la conscience des êtres humains et paralysent leur résistance aux injustices de classe et à la domination sexuelle.»
Un ptit Lien pour toi…à propos de catharsis…étant genevoise je me devais de te répondre aussi chez toi et hors serrre :
http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Jean-Jacques_Rousseau
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Et bien je suis arrivé très en retard, mais sincèrement je n’aurais pas trouvé. Mais alors pas du tout. Heureusement que vous êtes là pour combler des lacunes et donner des envies. Ensuite, ce sera lu ou pas, à plus ou moins longue échéance mais l’essentiel est d’avoir reçu cette possibilité.
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en tant que distinguée lauréate de cette petite course, je vous dois la vérité : je n’ai lu d’elle que « la pianiste », après avoir vu le film, que je n’avais pas aimé du tout, soi dit en passant.
le livre est très bien.
il faudra, comme dom. A, que je m’y replonge, à plus ou moins longue échéance, comme tant de lectures prometteuses…
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Félicitations à la lauréate. Mais pour ma part, le film ne m’avait pas conduit à la lecture du livre. Etranges sont les cheminements conduisant à ouvrir ou non un livre.
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C’est un peu cela, entre attirance et répulsion, les tortures au sein des modèles familiaux vus à la loupe, les névroses et boursoufflures sociales conduisant aux pires agissements, les livres de cet écrivain-là ne s’ouvrent pas si facilement! Mais aucune lecture n’est obligée. Il y a tant de chemins d’écriture à suivre. Autant que de lecteurs…
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Merci à Sylvaine pour le site très documenté concernant Rousseau. Amusant que toute la partie « Rousseau et musique » soit en chinois!
Rousseau, justement, à qui Michel Serres s’en prend avec humour pour sa définition de la propriété. Mais j’en reparlerai dans mon prochain billet, car je l’ai rencontré (Michel Serres, s’entend! En cher et en os! Et quelle coïncidence, le voici revisitant Rousseau!) dans ma fameuse librairie Kléber…hier, à 17 heures.
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Chantal, aurais-je joué un modeste rôle dans cette énigme, ayant évoqué un autre autrichien haineux la veille, à savoir Thomas Bernhard ? Non, je plaisante bien sûr, mais bon, on pourra tout de même voir grâce à vous que parler de l’Autriche n’équivaut pas automatiquement à parler de l’Euro de football !
RV
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C’est vrai RV! Coïncidence aussi. Plus que vrai!
J’avais projeté cette énigme le week end dernier, un petit clin d’oeil à Kathrin et Andreas amis autrichiens venus nous rendre visite à Strasbourg. C’est Kathrin qui a écrit cette nouvelle que vous avez été nombreux à apprécier dans la rubrique « Ces librairies qu’on aime », intitulée « Trois hommes devant la librairie ».
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