Connaissez-vous ce conte d’Andersen, celui de « La princesse au petit pois »? Il fut publié pour la première fois en 1835, quand Andersen avait 30 ans.
Peut-être l’avez-vous oublié. D’autres sont bien plus célèbres, comme « Le roi nu » ou « La petite sirène »…je vous le donne donc à lire ou à relire sans plus attendre. Histoire de vérifier les critères permettant de détecter les vraies princesses autour de vous. Par les temps qui courent, ça peut toujours servir!
« Il était une fois un prince qui voulait épouser une princesse, mais une vraie princesse. Il fit le tour de la terre pour en trouver une mais il y avait toujours quelque chose qui clochait ; des princesses, il n’en manquait pas, mais étaient-elles de vraies princesses ? C’était difficile à apprécier, toujours une chose ou l’autre ne lui semblait pas parfaite.
Il rentra chez lui tout triste, il aurait tant voulu avoir une véritable princesse. Un soir par un temps affreux, éclairs et tonnerre, cascades de pluie que c’en était effrayant, on frappa à la porte de la ville et le vieux roi lui-même alla ouvrir. C’était une princesse qui était là, dehors. Mais grands dieux ! de quoi avait-elle l’air dans cette pluie, par ce temps ! L’eau coulait de ses cheveux et de ses vêtements, entrait par la pointe de ses chaussures et ressortait par le talon … et elle prétendait être une véritable princesse ! – Nous allons bien voir çà, pensait la vieille reine, mais elle ne dit rien.
Elle alla dans la chambre à coucher, retira toute la literie et mit un petit pois au fond du lit ; elle prit ensuite vingt matelas qu’elle empila sur le petit pois et, par-dessus, elle mit encore vingt édredons en plumes d’eider. C’est là-dessus que la princesse devait coucher cette nuit-là.
Au matin, on lui demanda comment elle avait dormi. – Affreusement mal, répondit-elle, je n’ai presque pas fermé l’œil de la nuit. Dieu sait ce qu’il y avait dans ce lit. J’étais couché sur quelque chose de si dur que j’en ai des bleus et des noirs sur tout le corps ! C’est terrible !
Alors ils reconnurent que c’était une vraie princesse puisque, à travers les vingt matelas et les vingt édredons en plumes d’eider, elle avait senti le petit pois. Une peau aussi sensible ne pouvait être que celle d’une authentique princesse.
Le prince la prit donc pour femme, sûr maintenant d’avoir une vraie princesse et le petit pois fut exposé dans le cabinet des trésors d’art, où on peut encore le voir si personne ne l’a emporté. Et ceci est une vraie histoire. «
Photo du mariage trouvée sur e bay
Photo des petits pois empruntés aux recettes Goosto
Livre présenté: éditions Nord-Sud (1 mars 2007)
Ma petite princesse sait dormir avec des playmobils sous sa couette ! (elle n’est donc pas de sang méga-royal, ou c’est une pricesse de modèle très résistant)
A signaler une autre princesse à autre petit pois, plus curative qu’onirique :
http://www.lemangeur-ocha.com/enfantsados/selection-de-livres-pour-jeunes/detail/auteur-ouvrage/herbauts-anne/1431/disp/
Kiki 🙂
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Mais je me souviens très bien de cette histoire!
Je devais avoir six ans, j’étais dans une clinique pour soigner une affection respiratoire. Ma mère avait trié des contes d’Andersen, pour m’épargner des plus cruels. L’endormissement ce soir là, déjà difficile du fait de cette grande chambre inconnue, fut presque impossible. De retour à la maison, je m’empressai de réclamer un matelas en plumes « déderre ». Et ceci est une vraie histoire! 🙂
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Kiki, j’étais bien sure que cette histoire était vraie.
Et je m’étais demandé si, comme Dom A, la nouvelle princesse Carla avait subi l’épreuve du petit pois et du matelas « déderre »
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Je me souviens aussi d’avoir lu cette histoire assez tôt dans mon enfance… Je trouvais cette princesse « nulle »… Il faut dire que j’étais un peu garçon manqué et que la chochoterie de cette de cette fille là m’avait un peu revoltée…. 😀
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Chantal
Le monde des princes et des princesses est un enchantement pour l’étranger que je suis. Quelle chance a la France de vivre encore ces rêves fantastiques où tout n’est que féérie, étoiles scintillantes et, pourquoi pas, petits pois. Le monde entier vous envie. Votre prince et votre princesse sont bénis des grands auteurs du monde qui immortaliseront bientôt, à travers un grand dessin animé, leur passionnante aventure dans le merveilleux monde de Disneyland.
Pierre R. Chantelois
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Eh oui, Pierre. Nous avons détrôné Monaco. Le monde entier nous envie et Andersen doit bien s’amuser…
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