A méditer, les propos d’André Gide dans son journal:
« Quand « ça ne vient pas », je marche de long en large dans la chambre, puis, par impatience un peu, je saisis presque au hasard un livre de ma bibliothèque (non point un de ces livres qui gisent sur ma table et que je suis « en train » de lire , mais un de ces vieux compagnon constants, qui sont toujours là, que je retrouve à travers tout) et je l’ouvre vraiment au hasard. Ce « hasard » me ferait croire au diable ou à la providence, car je tombe à pic, presque à coup sûr, sur la page, sur la phrase, ou les mots, dont j’ai précisément besoin pour rebondir. »
Ne nous leurrons pas, en effet: beaucoup des ouvrages qui nous entourent ont emprunté des sentiers menant à ces rencontres fortuites. Car il est vrai que lorsqu’on écrit, nous plongeons sans vergogne dans la totalité de tout ce qui nous entoure pour le passer par notre étamine singulière. Hasard, coïncidences…sachons reconnaître les petits cailloux blancs de notre chemin de mots.
Très rassurant… (nous avons toujours en nous la représentation spontanée de l’écrivain « inspiré » qui puise tout en lui-même), et tellement bien écrit! (« notre étamine singulière… »)
A.
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Tout est dans tout ! (et inversement, comme l’ajoutait le Sage qui avait de la suite dans les idées)
Et le travail de Chantal consiste à offrir généreusement ces petits cailloux blancs à la volée. La littérature anti-radine en quelque sorte.
Kiki 🙂
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C est incroyable Chantal ce que tu arrives a nous faire decouvrir et partager ! Quelle generosite! Mais la je suis en train d essayer d ecrire un essai ( en anglais il faut bien le dire ) et les mots ne viennent pas .. ils se manifestent en une sorte d’effet nuageux quelquepart dans ma tete mais le clavier attend en vain … alors voila je clicke et vais me promerner sur ton blog a defaut d ouvrir un livre ….
Bon …. je vais refermer bientot et j espere que tout s illuminera !
de toute facon un grand merci ainsi qu aux autres participants .
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Liebe Chantal S.
La bibliothèque est, en un sens, un hasard organisé dans les étagères. Elle permet la rencontre inattendue sans laquelle il n’y a pas de déplacement du désir qui n’est pas un désir d’écrire mais le désir d’Autre Chose. Chaque déplacement constitue un fragment historique du cheminement dont on ne sait rien – sauf au moment même du point final où tout nous échappe à jamais. L’aptitude à la rencontre est une qualité précieuse de l’être qui cherche à exister.
Alain Henri G.B.
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Ah! Très très belle définition de la bibliothèque!
Et encore plus de l' »aptitude à la rencontre ».
Je suis totalement en accord.
Merci pour ces mots.
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