Merci Alain Lecomte pour l’apport d’indices utiles à la découverte de cette énigme qui n’en était pas vraiment une pour lui. Un grand merci à Jeandler également. Mais pour les autres, le parcours de Rama (Yade!), pianoté sur Google donnait accès à Ramayana sans même connaître l’oeuvre dont il est question. Il s’agit en effet de la traduction de son titre en sanskrit. Rama étant le nom d’un prince indien dont l’existence remonte au plus profond de la nuit des temps.
Rama et Hanuman (gravure occidentale)
Car le Ramayana est peut-être (en tout cas, sûrement, en Asie), le plus vieux poème au monde.
Édition du Ramayana en arabe, fin du XVIe siècle.
Certains le situent dix siècles avant notre ère. D’autres, parlant de la version la plus proche de nous, la font apparaître environ 3 siècles avant J C. Mais qu’importe son grand âge! Il s’agit de l’un des écrits fondamentaux de l’hindouisme et de la mythologie hindoue, un récit au moins l’égal de nos épopées fondatrices chantées par Homère. Là aussi, il s’agit d’une belle (elle a pour nom Sita), ravie à Rama, son époux, par le démon Ravana qui la conduit à Lanka, souvent confondue avec l’île de Sri Lanka.
Hélène et Sita sont liées, au-delà du temps, par le sort qui est leur. Destins en miroir: Hélène, séduite par Pâris, sera à l’origine de la guerre de Troie; Rama, que Ravana enlève dans la forêt, sera délivrée par Rama, après de nombreux combats, grâce à l’aide d’Hanuman, général de l’armée des singes, qu’un oiseau guidera jusqu’au lieu où Sita est retenue captive.
Le Ramayana est toujours très populaire. De très nombreuses représentations ont lieu en Inde, en Indonésie, au Japon, à travers toute l’Asie du sud-est, qui témoignent de sa vitalité et de son ancrage dans la geste contemporaine du quotidien. Il faudrait bien plus qu’un court article de blog pour témoigner de sa beauté et de la profondeur des mythes fondateurs qu’il restitue.
édition à découvrir ici
merci, Chantal, de cette belle évocation. Dès que j’ai lu le texte de l’énigme, Hanuman m’est sauté au visage. Et puis bien sûr Rama… Rama Yade, Ramayana. L’oiseau, c’est Garuda, qui a même donné son nom à une compagnie aérienne!
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J’ai découvert le Ramayana très récemment lors de notre voyage en février dernier au Cambodge et l’éditeur encore plus récemment. mais je crois que je vais faire une commande au père Noel.
merci d’avoir repris l’énigme? Ce rendez vous me manquait même si j’ai jamais été habile à la décrypter
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http://miriampanigel.blog.lemonde.fr/2011/03/16/34-sur-les-frontons-de-banteay-srei-combat-de-singes/
Et voici le combat de singe!
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Samedi, je l’avoue, j’étais un peu inquiet quand au sort que vous réserviez à Rama Yade ; contrairement à un de vos lecteurs, je n’avais pas deviné. Et dimanche, en constatant le jeu de mots, j’ai éclaté de rire ! Merci, ça fait du bien ! Très belle énigme pour le retour de ce « jeu » hebdomadaire !
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