ou l’histoire extraordinaire d’Ibrahima Barry et d’Issiaga Bah,
éditions Do Bentzinger
L’ouvrage retrace l’histoire de deux peintres guinéens, originaires du Fouta-Djalon.
L’auteur les suit de Conakry jusqu’à Labé, ville de leur enfance, et cherche à capter ce qui a façonné leur vie de peintre.
D’abord la couleur bleue. Au coeur du Fouta-Djalon, les femmes sont teinturières. Du moins, la mère d’Ibrahima l’était-elle: Partir à la recherche des bosquets où s’enroule la liane indigo. Paumes des mains bleuies, broyer les feuilles délicates. Faire surgir la couleur dans de vastes bidons remplis de liquide malodorant. Tremper le bazin « smocké » dans les cuves….Quand le tissu bleu sèche enfin dans les cours, les enfants frappent l’étoffe jusqu’à ce qu’elle soit lustrée, craquante.
Cet univers singulier imprègne les toiles d’Issiaga et d’Ibrahima. De l’effroi lié au régime de Sékou Touré, ils ne veulent plus parler. Le pays fut si longtemps fermé que l’air d’aujourd’hui leur paraît vent de liberté. Alors ils peignent. Malgré les commandes trop peu nombreuses, en dépit du peu de considération accordée à leur statut d’artiste, dans une société tendue vers sa préoccupation de survie. Ils peignent.
Ce petit essai d’une centaine de pages leur rend ainsi hommage.
Tableau de la Première de couverture: Issiaga Bah, Les tresseuses du Fouta-Djalon
dernier tableau: Ibrahima Barry, Vol d’oiseaux, emprunté à ce site
merci de nous les faire connaître
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» Alors ils peignent »
un espace de liberté
que nul ne peut leur disputer.
belle journée rue des Tanneurs
qui aurait pu être Rue des Teinturiers.
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C’est tout à fait vrai!
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J’ai bien aimé ce livre et sa démarche : à partir d’une couleur et de la façon dont elle est utilisée, raconter le parcours de 2 peintres et prendre le temps les accompagner pour mieux les comprendre. Un beau cadeau fait à ces artistes ! D’autant qu’il existe peu d’ouvrages sur la peinture guinéenne. Merci Chantal pour cet essai-témoignage !
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