Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés…

L’historien Jean Delumeau , dans son ouvrage « La peur en Occident »,

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brosse le portrait d’une société européenne traumatisée par la peste, les guerres, les querelles religieuses et l’insécurité permanente. Deux parties, riches en documents et en témoignages, lui suffisent pour dresser une typologie des peurs du plus grand nombre, mais également pointer l’instrumentalisation de la peur, notamment par l’Église, aux niveaux collectif et individuel. Aventure intellectuelle sans modèle, cet essai, qui nuance l’image souvent trop idéalisée de la Renaissance, permet de mieux comprendre les racines du besoin de sécurité dans nos sociétés contemporaines. « –Sylvain Lefort

La phobie de la mort en Occident n’a-t-elle pas conduit à sa négation pure et simple? Enfouie au  fond des mouroirs, loin des rituels de la vie quotidienne, elle s’invite  pourtant parfois en camarde indécente à nos tables de vivants. Panique à bord.

Autrefois on la nommait peste ou choléra.

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Elle s’appelle aujourd’hui grippe porcine ou mexicaine ou virus H1N1. Pire encore, VIH, ou SIDA.  C’est la même peur qui nous étreint. La mort en Occident n’est jamais consolante! Comment la fuir lorsque la pandémie médiatique assaille? Quelle potion magique et tamifluée saura nous préserver de son baiser répugnant? S’enfuir peut-être par les toits, comme le hussard de Giono?

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Relire « La peste  » de Camus et sa parabole sur la contagion sociale?

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Méditer les leçons d’Esope et de La Fontaine à travers l’observation des animaux malades?

 

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Sachant que tous les pouvoirs de tous les âges et en tous lieux sont friands de ces grandes peurs morbides ou financières avec lesquelles ils cravachent notre aptitude à  nous laisser berner, nous, frères humains qui aujourd’hui vivons… en sujets terrorisés, si tristement conscients que le Dieu de Villon, jamais, ne saura nous absoudre…

 

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11 commentaires sur “Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés…

  1. Beau panorama « pesticide » de cette pandémie médiatique – de ce pandémonium – qui nous fait soudain oublier la crise, et, hélas, le festival couturier de la Première dame de France à Madrid.

    Madame Bachelot est doublée par MAM pour gérer la situation : c’est un problème de sécurité intérieure, après tout : et il faudrait sans doute enfermer M. Mélenchon qui appelle à « l’insurrection civique », avant que Mgr Levebvre (celui de l’UMP) soit envoyé au front pour lui rabattre le caquet…

    Vous avez des calmants, quelque part ?

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  2. Elle tombe à point cette grippe qui n’est plus porcine (lobby oblige), ni mexicaine (peu agréable pour le pays) mais à présent elle s’appelle A plus anonyme pour le citoyen « lambda ». Pendant ce temps on oublie les chiffres du chômage…

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  3. Pandémie, mondialisation, médialisation , que sais-je encore?

    Quel retour, chère Chantal!

    Plus simples, les Gaulois craignaient (paraît-il, mais ce n’était peut-être qu’un scoop de l’époque) que le ciel leur tombe sur la tête!

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  4. Allons, allons
    Avez vous perdu la tête Chantal? Revenir en nos terres tempérées alors qu’elles sont la proie d’un tel accès de fièvre? Quelle inconscience !
    Allumez vite votre radio pour suivre minute par minute l’actualité grippeporcinesque d’une épidémie qui touche de plein fouet les quelques neurones et la langue de ceux qui, taiseux sur l’essentiel par complaisance innée, se répandent en mots enfiévrés sur une épidémie sans réalité.
    Au fait, avez vous votre masque? …

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