« Avec le temps, écrit Diderot, les dettes s’acquitteront ; le remords s’apaisera ; et j’aurai une jouissance pure. »
Diderot, est-il besoin de le rappeler, avait de l’humour et le sens de l’autodérision. Lorsque Madame Geoffrin lui offre une somptueuse robe de chambre écarlate, le voici raillant, dans « Regrets pour ma vieille robe de chambre », cet étrange sentiment qu’on appelle regret, s’appliquant aussi bien au désaveu d’un impair, qu’à la nostalgie éprouvée à l’égard d’un vieux vêtement qui vous était une seconde peau. Le remords vous hante, remue vos entrailles, s’invite à vos nuits troublées. Le regret s’évapore aussitôt exprimé. Ces actes locutoires, presque de simples phatiques qui servent à policer les échanges en société, tels s’excuser d’avoir marché sur le pied du voisin, ou d’avoir renversé la sauce sur la nappe ou encore émis trop de décibels à la fête d’anniversaire du petit dernier.
Monsieur Bush, lui, exprime le regret… d’avoir été insuffisamment préparé au déclenchement de la guerre en Irak! Insoutenable légèreté de l’être! Dérisoire euphémisme!
Et quand on lui demande s’il redéclencherait la même guerre s’il avait connaissance qu’aucune arme de destruction massive n’existe en Irak, alors, le président sortant se dérobe: « C’est une question intéressante. Ce serait revenir sur ce qu’on a fait, et c’est une chose que je ne peux pas faire »
Sûr que l’expérience acquise au cours de ses mandats ne l’ont pas préparé davantage à la moindre déclaration de bon sens! Alors, pour ce qui est des déclarations de guerre… Combien de mandats faudrait-il à cet homme-là pour être enfin préparé à formuler autre chose que des regrets d’après la bataille?
Photo: Reuters. Empruntée à l’article du Monde du 2/ 12 « Les regrets de G Bush après huit ans à la Maison Blanche. »
GW Bush ment. Il a été élu par les soutiens massifs des lobbies de l’armement et du pétrole qui avaient fait de l’invasion de l’Irak leur priorité. C’est lui et son entourage qui a obtenu des agences de renseignements les mensonges qui lui ont permis de bénéficier du soutien populaire pour cette guerre.
S’il existait une justice divine, ce croyant devrait être pendu comme les criminels de Nuremberg.
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OK, Jef.
Bye, bye Mister Bush!
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Chantal
Pourquoi en toute sincérité suis-je d’une totale froideur aux propos de Georges W. Bush ? Vous proposez un début de réponse : « Combien de mandats faudrait-il à cet homme-là pour être enfin préparé à formuler autre chose que des regrets d’après la bataille? » Se trouvera-t-il au cours de ce siècle une seule âme bienveillante pour compatif avec ce pauvre hère qui a hanté la Maison Blanche ?
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Bravo pour cette brillante comparaison entre Diderot et Bush…surprenante d’abord et si pourtant si juste!
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