« ROYAL !
Machinerie diabolique signée Friedrich Schiller , « Marie Stuart » , au-delà de l’évocation historique, s’avère une introspection remarquable d’actualité sur le pouvoir, ses intrigues en sous-main, ses chausse-trappes vertigineux, ses arcanes méandreux. Luttes et complots sont donc au programme de ce spectacle magistral.
En Angleterre, Marie Stuart la catholique est sous les verrous, embastillée par sa propre sœur, la reine Elisabeth 1ère, la protestante. Toutes deux sont héritières du même trône, l’une par le sang, l’autre par testament. Un complot est ourdi par l’entourage des deux femmes pour faire libérer la prisonnière.
…Les mots de Friedrich Schiller claquent comme des coups de fouet. Le chef de file de cette vague romantique qui partit d’Allemagne et passa par la Russie pour séduire les Pouchkine et autres Lermontov ne laisse aucune chance au hasard. Ses personnages sont manipulés selon une machinerie diabolique, véritable pressoir sensitif qui broie les âmes après en avoir extrait la quintessence, ainsi sont les grands rôles !
Flagorneries de courtisans, flatteries de pacotille, trahisons qui n’osent dire leur nom, opportunisme, rapports ancillaires outranciers sont donc au menu de cette histoire qui nous tend un miroir même pas déformant de notre société d’aujourd’hui. Car, oui, nous sommes certes en plein romantisme avec cette exacerbation des sentiments qui lui est propre. Mais nous sommes aussi et surtout deux heures durant devant une scène de la vie (politique) de tous les jours avec ses croche pattes et ses coups bas, raisons d’exister de ce drôle d’animal qu’on appelle l’Homme. «
Ces mots présentant la pièce « Marie Stuart » de Schiller, jouée à Paris du 11 mars au 21 avril dernier, sont signés Franck BORTELLE (Paris).
Quelle drôle d’idée, m’a prise, j’en conviens d’avoir opéré un rapprochement entre l’histoire, la pièce de Schiller et ce qui se déroule sous nos yeux. Peut-être la rivalité entre deux soeurs ennemies d’un parti censé défendre les mêmes valeurs en est-elle cause! Réjouissons-nous, en tout cas, que le front érigé autour de celle s’affirmant détentrice de la cuture traditionnelle du parti socialiste.
ne dispose pas des mêmes moyens que l’inflexible reine Elisabeth pour anéantir une rivale qui voudrait s’en affranchir!
Texte et photo sur la pièce empruntés à ce site .
Photo des soeurs ennemies empruntées au site du Times on line. Article de Charles Bremner.
Photo de Martine Aubry et Pierre Delanoë empruntée au site du Nouvel Obs
Idem pour la photo de Ségolène Royal empruntée ici.
Guéguerre des deux reines à défaut de la guerre des deux roses!
Les roses sont passées, restent les épines.
Pas de chevalier servant, pas de noble dextrier à l’horizon. Les parfums envolés. Tout comptes faits (mais non réglés), ceci est bien triste.
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« What’s in a name? That which we call a rose
By any other name would smell as sweet. »
Shakespeare – Romeo & Juliet
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Rha bravo! J’aime beaucoup la comparaison des deux reines 🙂
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Ambition, vanité, gloire, désir de briller, de s’affirmer et on oublie le principal, l’amélioration du sort de la société. Je crois que c’est le lot de la majorité des femmes et hommes politiques complètement déconnectés de la réalité et centrés sur eux-mêmes et leurs élections.
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Mais non, c’est bien la guerre des Deux Roses, avec traîtres à stylets comme là-bas !
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Attention !
Une candidature de plus au PS, un éléphant supplémentaire de dernière minute, avec une motion nouvelle, un programme tout en rupture innovante.
Tous les détails sur http://www.ateliers-eclipse.com
Bisous Babar
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Plus qu’une simple analogie, ce billet montre une tragédie moderne inspirée des vieux drames séculaires de notre littérature et de notre vie, tout court. Coterie et vilénie ne sont pas loin, il me semble. Regarder le passé c’est voir l’avenir.
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Bravo pour ce joli parallèle Chantal ! Quand c’est Schiller qui écrit sur 2 reines qui se querellent, on se régal mais lorsque ça se passe « dans le monde réel », c’est affligeant.. La littérature serait-elle supérieure à la réalité ?
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Nathalie, quelle intuition!
C’est le sujet de mon prochain billet.
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Deux soeurs ennemies, formées par le même Père ( le PS son appareil politique), à utiliser des armes identiques: que pourrait bien y gagner la base, qui ne se reconnaît plus dans cette bataille d’Ego Monstrueux?
Quelle crédibilité la gagnante gardera-t-elle, dès lors que sa légitimité repose sur une poignée de bulletins, avec ou sans triche, hum… En 2002, nous avions le choix entre un escroc et un facho, cette année les socialistes peuvent se vanter de choisir une menteuse (et)ou une tricheuse…Ainsi vont les affaires de notre Grand Pays…
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