Si l’intuition n’était pas suffisante (bravo encore une fois à Alain et aussi à Claudialucia qui a corroboré la réponse), l’énigme était facile à trouver avec le libellé « pièce, allégorie de l’hystérie collective », faisant immédiatement surgir Arthur Miller et « Les sorcières de Salem ».
Il faut dire cependant qu’on a un peu oublié ce genre littéraire, ancré dans une réalité historique, mais la dépassant de manière à englober toutes les époques et tous les lieux . Les « sorcières » poursuivies en 1692 à Salem Village (actuel Danvers), deviennent ainsi les figures allégoriques de l’obsession hystérique du repérage et dénonciations des minorités, visibles ou non, réelles ou inventées…
En 1953, au moment où Arthur Miller écrit sa pièce, l’Amérique à peur du rouge. Si le Maccarthisme des années 1947 à 1953, a pû être surnommé « The red scare », c’est qu’il impose, en effet, son impitoyable chasse aux communistes comme un écho aux lointains événements de Salem Village.
« Witch Hill » ou Le martyr de Salem, par Thomas Slatterwhite Noble
Toute ressemblance avec des événements ayant pu se dérouler de nos jours, ici et dans le monde entier, est, bien évidemment, invraisemblable.
the red iceberg est emprunté à ce site
Ah la la, je savais bien que j’avais perdu. J’étais partie sur Georges Orwell et j’étais restée coincée avec lui (ce qui, quand on y pense, est plutôt inquiétant).
Le rapport avec le présent ne l’est pas moins (inquiétant). Effrayant, même. Chantal, samedi prochain, une petite énigme sur le pays de Candy, pour nous faire croire que le monde n’est pas si noir ? (je peux collaborer pour la bande son…)
Kiki 🙂
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J’oubliais : bravo aux fins esprits qui ont trouvé ! (ce n’était pas si simple)
Kiki2
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Bravo aux esprits perspicaces et gagnants.
La chasse aux sorcières, l’inquisition, le KKK, les ghettos, l’exclusion…
La haine de l’autre en nous par la peur qu’ il nous révèle.
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bingo! j’ai gagné. Mais c’était fastoche, cette fois….
je sens qu’il va falloir que j’aille faire un tour du côté de la gare de l’Est, moi aussi, bientôt…. 🙂
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Je pense, en lisant cela, à Paradis, de Toni Morrison, qui évoque un sujet voisin, pas aussi dramatique peut-être, mais apparenté. Je n’ai pas lu la pièce d’Arthur Miller, mais Paradis montre très bien comment des hommes vont se livrer à un massacre collectif de femmes étrangères à la communauté pour soulager les tensions de leur communauté.
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