Ecriture, trace, empreinte, graffiti en pleins champs.
La petite maison dans la prairie accueille les promeneurs de l’été. Ceux qui le méritent. Car le lieu est secret, à l’abri du tout venant. En pleine nature.
Suivre les chemins d’herbes hautes, longer le ruisseau, s’enfoncer en sous-bois…
La prairie est là et la maison de bois toujours entretenue.
Pendant la dernière guerre, on raconte qu’un groupe de jeunes résistants du Jura s’y est réfugié. Une plaque l’indique, d’ailleurs, apposée sur le mur.
Coeurs battants, peur au ventre. La guerre. Même en pleins champs!
C’est fini. Les promeneurs de l’été écrivent aujourd’hui en toute tranquillité leurs passages à l’intérieur de l’abri.
Luca (6 ans), en train d’explorer les murs de la petite maison du Pré à la Française
Ecriture aux champs. C’est le nom de l’atelier que j’anime tous les mois d’août, dans le Jura. Avec l’appui de Sylvie Simonet, la courageuse libraire (vous imaginez quel amour des livres doit vous animer pour reprendre une petite librairie de village par les temps qui courent!) de la librairie « La plume » de Clairvaux.
Pendant deux ans, l’atelier s’est tenu dans la salle des fêtes du village de Denezières. 80 habitants! Là où habite Sylvie. Grâce à l’accueil chaleureux de son maire de l’époque, Bernard Payot. Merci encore pour cet accueil!
Cette année, Christine Gaillard nous ouvre tout grand les portes de la toute neuve médiathèque de Clairvaux-les-Lacs du 18 au 23 août.
Peut-être qu’une autre saison nous conduira en plein champ, jusqu’à la petite maison du Pré à la Française. Ce pré qui, peut-être, a pu s’appeler autrefois, « le pré à la Françoèse », avant qu’un sang (pur, impur? Quelle importance!Le sang versé, hélas, c’est du sang!) n’abreuve nos sillons , venant ainsi conforter un glissement phonétique prémonitoire.
Un lieu de mémoire qui mériterait une prochaine visite du président Sarkozy (il est vrai qu’il a fort à faire aujourd’hui avec l’Afghanistan et les résultats mortifères de son alignement sur la politique de Bush).
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Ah! Pitié!
Pourvu que le lieu reste secret!
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Imaginez…
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…et moi de me souvenir des joies des cabanes éphémères que nous bâtissions enfants et du plaisir que nous avions d’y dévorer le goûter une fois la construction achevée…
Bon courage pour cet atelier Champêtre, j’espère que nous pourrons en lire quelques extraits prochainement?
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Je n’ai passé que deux jours dans ce coin du jura l’an dernier, et j’en ai gardé un souvenir vif et clair comme l’eau des cascades mais aussi doux et tendre comme les courbes de ses monts et les creux de ces lacs…. votre billet m’y ramène avec plaisir….
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Elle est trop mignone cette maison – si un jour je passe par là, je ne manquerais pas de lui rendre visite et de lire avec attention tous les messages qui y ont été laissés.
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Hé, Lucas, kestuvois, dis, kestuvois ??? 😉
RV
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Cette petite maison – que je n’avais qu’entraperçue – me fait penser, dans le même temps, à un livre de Julien Gracq et à un film de B. Blier, « Buffet froid », peut-être. Curieuse association d’idées…
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