Sans l’ombre d’une hésitation, Dom. A a touvé la solution.
Il y a en effet deux P. Claudel dans notre littérature, Paul et Philippe. Il ne faut pas avoir peur de l’affirmer. L’un est marqué par l’emprise de la religion sur un quotidien sublimé, l’autre explore le temps immobile de notre espace intérieur, nos âmes, grises ou lumineuses, que ne visite aucun dieu.
C’est le deuxième que j’évoque aujourd’hui. Le Philippe Claudel de l’admirable « Petite fille de Monsieur Linh ». Evocation de la relation entre un grand-père immigrant asiatique et sa petite-fille, unique descendante d’une famille décimée.
La force de ce livre tient tout entière dans le paradoxe de son projet: décrire le singulier, le quotidien de ce vieil homme-à-l’enfant, comme on parlerait de ces tableaux de Vierge-à-l’enfant et traduire en même temps l’universel. Qu’importe le lieu où se déroule l’histoire, l’origine exacte du vieil homme, le vécu de ce grand-père désorienté, seul, sans repères, chassé de son propre monde, mais protégeant la vie. Le contexte n’a pas d’importance. Il s’agit du vécu de tous les immigrés, arrivant en « terre d’asile », peut-être à bord d’un boat people, ou pris en charge par les organismes humanitaires. Désorientés, seuls…
Photo: traduction de « la petite fille de Monsieur Lihn » en polonais.
La petite fille de Monsieur Linh est édité chez Stock.
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Merci Jeandler.
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Coucou!
Notons que certains de vos lecteurs doivent être en vacances scolaires! 🙂
amitiés.
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Ah! Ne vous mésestimez pas.
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