La Dame qui gravait le monde pour nous le faire partager: Josette Coras ne nous a pas quittés, elle est juste partie en voyage au paradis des arts

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L’été dernier(été 2007), Josette Coras avait grand-ouvert la porte du logis abbatial qu’elle avait rénové et occupait depuis trente ans à Baume-les-Messieurs , ce « village au fond de la vallée, presque oublié, presque ignoré »…(on dit que la célèbre chanson fut composée ici.)

Magnifique exposition: une sorte de fête joyeuse autour de ses oeuvres: dessins des futures gravures -d’où sortiront les formes captées, tapies dans le filigrane des contours, géants des montagnes, arbres de tous les âges, sombres grottes, tout l’univers transposé de ce lieu magique qu’est Baume-les-Messieurs-; dessins, gravures, mais aussi sculptures- à partir de matières synthétiques recouvertes de papier- qui ont fait sa célébrité; dessins, gravures, sculptures, mais aussi aquarelles…Allez visiter le blog de Zian, vous y apprendrez tant de choses sur cette grande Dame qui s’est éteinte à Saint-Claude, dimanche dernier, 2 mars…(article du Progrès )

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Aquarelle réalisée au Maroc, à la fin des années 40

Si jolie Photo initiale empruntée à Bienvenue au Juloland

9 commentaires sur “La Dame qui gravait le monde pour nous le faire partager: Josette Coras ne nous a pas quittés, elle est juste partie en voyage au paradis des arts

  1. Elle avait rencontré Foujita et de Stael ! Artiste femme graveur, c’était sûrement un personnage hors du commun ! On lui souhaite un voyage bienfaisant et serein. (et peut-être d’autres expositions et rétrospectives ?)

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  2. C’était effectivement un personnage hors du commun. Nous avons eu la chance de la rencontrer lors de sa dernière exposition. Femme que le grand âge rendait légère comme une jeune fille. Elle a tant fait pour le site naturel extraordinaire, si austère et chargé d’histoire qu’est Baume-les -Messieurs. Et, après Montmartre, elle a vécu dans ce logis lumineux et sombre de l’abbaye auquel elle a redonné vie, ouvrant la porte à tous les artistes, tandis que s’accomplissait son oeuvre à elle, multiforme et sensible

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  3. Je ne connais d’elle que des reproductions vues dans des livres, mais j’aime beaucoup le regard qu’elle pose sur les choses. Posait, donc. Quelque chose de fluide qui glissait sur les contours pour atteindre un ailleurs, cette indéfinissable essence dont on ne sait si elle tient aux choses ou au regard.
    Peut-être un peu des deux. Sans doute, oui.

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  4. Je venais pour dire un petit bonjour et un grand merci pour vos passages et je tombe sur cette petite merveille. L’affiche est adorable.
    Sculpter le papier; je n’en avais jamais entendu parler. Quelle bonne idée!Merci Chantal, et bonne continuation!

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  5. Chantal

    Je viens de voir, de regarder longuement, la photo de Josette Coras. Je ne sais pourquoi mais ma première impression en fut une de grande sérénité. J’aurais rêvé d’avoir une grand-mère avec cette allure et cette posture. Je me serais volontiers plu à me laisser bercer avec des mots livrés sur des musiques douces. Et de revoir Julos Baucarne que nous admirons beaucoup au Québec ajoute à ce plaisir venu de vous, Chantal. Merci.

    Pierre R. Chantelois

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  6. Merci Chantal de nous avoir fait part du retour à la nature de Josette Coras et merci aussi de nous l’avoir fait connaitre. La définition qu’en donne Leila Zhour qui ne la connait qu’à travers ses oeuvres est exactement ce que j’ai ressenti l’an dernier en allant avec toi et Guy rendre visite à cette Grande dame et en regardant ses oeuvres où l’ on suivait le cheminement artistique. Mon Dieu qu’il est difficile de s’exprimer avec les mots justes devant l’impalpable.

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  7. Mais elle est immensément connue dans l’univers jurassien.
    Contrairement à ce qui a pu être perçu de loin, par photos interposées et parce que mon billet n’est pas assez précis, cette grande dame, même à quatre-vingts ans , ne dégageait pas vraiment une impression de grand-mère douce et tranquille, mais un formidable sentiment d’énergie lumineuse, de force au-delà de la fragilité. Et il lui en a fallu de la force et de l’énergie pour donner ce rayonnement à son logis historique d’une très grande beauté, mais aussi froid et austère, et pour graver et sculpter son univers au coeur d’un lieu si retiré et si chargé de sens!

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