Solution: Pantagruel, un géant né sur les presses de la ville de Lyon

 

La forteresse éclairée est la ville de Lyon

Le géant est Pantagruel,

(vous pouviez dire aussi Gargantua.)

Son créateur est bien sûr Rabelais.

 

gargantua2.1171707680.jpg

Bravo à Marilène, à Motpassant et à Posuto pour avoir décrypté si vite le nom de la ville et presque résolu l’énigme dans sa totalité.

Comment trouver ?

– 1- Si vous cliquiez sur le curieux mot de métier bistanclaque, vous trouviez imédiatement:

Le bistanclaque ou encore bistanclaque-pan est une onomatopée du parler lyonnais. Il désigne le métier à tisser (souvent un métier Jacquard) des ouvriers Canuts (quartier de la Croix-Rousse ) d’après le bruit qu’il produit en fonctionnant.

  • bis : on appui du pied sur la pédale. Cela libère les fils, ils se relèvent.metier_jacquard.1171705779.jpg
  • tan : le battant se repousse
  • claque : la navette (ou la canette) passe et butte au bord
  • pan : le battant frappe la dernière trame

Le mot Canut pourrait également venir de la canette (dévidoir à fil, en bois à bout ferré, qui navigue sur le métier en sonnant « bistanclaque-pan »).

Ce mot vous conduit donc directement à Lyon.

-2- Si vous cliquiez encore sur la non moins curieuse expression de l’industrie des Dents Noires, vous vous retrouverez très vite sur le site de la ville de Lyon:

La ville est par excellence celle de l’industrie des DENTS NOIRES. Par ce terme on veut désigner métaphoriquement les lettres de plomb (« casse »), qu’on utilise sur les presses du type Gutenberg. On peut encore en voir, retrouvées au fond de la Saône, exposées au Musée de l’Imprimerie de la Ville de Lyon
Les ateliers se situent principalement Rue MERCIERE, et sur le quai de Saône. Les éditeurs s’appellent Sébastien GRYPHE, François JUSTE, Claude NOURRY, Jacques MODERNE qui fut un éditeur important pour la musique de cette époque…On peut citer aussi Jean de TOURNES. Pierre BAILLY y publie une bible dite “ des simples gens, ou des pauvres” en 1521. Symphorien CHAMPIER fait publier “ La vie du preux chevalier Bayard” (1525) qui est un véritable succès de librairie.
François RABELAIS n’aura pas à aller très loin pour se faire éditer. De l’Hotel Dieu où il officie comme médecin jusqu’à la Rue Mercière, il n’y a que trois cents mètres.

Le bistanclaque, les Dents Noires, vous donnent donc l’intuition que la dite forteresse peut se trouver à Lyon (métier des canuts, imprimerie).

-3- Si vous cliquez sur Lyon pour vérifier à présent la notion de « forteresse éclairée », vous pourrez lire sur Wikipedia, par exemple:

Lugdunum était le nom romain de Lyon. Le site choisi est l’actuelle colline de Fourvière (Forum Vetus) — Lugdunum signifiant d’ailleurs « la colline de Lug » —, vraisemblablement sur l’emplacement d’un ancien camp militaire, une forteresse qui servait de base d’expédition lors de la guerre des Gaules.
Selon la légende, l’appellation de Lugdunum dérive du nom de Lug, dieu suprême de la mythologie celtique, auquel un autel aurait été consacré sur l’actuelle colline de Fourvière, et du mot dun ( » forteresse « ou  » colline « ). Une théorie sur le nom de la ville avance que le mot lug pourrait avoir le même sens que le mot latin lux (lumière). Le nom de la ville signifierait ainsi « Colline éclairée ». Lug étant une divinité solaire et de la lumière…

-4- Enfin, Rabelais vous était soufflé par les fameuses Dents Noires. Le géant qu’il a créé est dès lors facile à trouver.

J’ai choisi Pantagruel parce qu’il est édité en 1532, avant Gargantua( 1534), bien qu’il soit son fils. Titre exact de l’ouvrage:

Les horribles et épouvantables faits et prouesses du très renommé Pantagruel Roi des Dipsodes, fils du Grand Géant Gargantua.

4 commentaires sur “Solution: Pantagruel, un géant né sur les presses de la ville de Lyon

  1. Je n’ai malheureusement pas pu participer ce samedi à la recherche de l’énigme et je le regrette d’autant plus que ma bru, docteur en
    philologie, est une spécialiste de Rabelais. Encore un François !
    A bientôt et bon dimanche.

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  2. En marge de l’énigme : quelques précisions au sujet du « scoop » de hier « c’est Nostradamus qui a inventé la confiture ».

    Je rectifie : « La première recette de confiture connue remonte au tout début de notre ère et se trouve (…) parmi l’un des trente-sept volumes de l’histoire naturelle de Pline, auteur romain du premier siècle de notre ère (…) la recette de coings confits dans le miel ».

    Des confitures qui guérissent : « De 1547 à 1549, Nostradamus s’exila en Italie pour approfondir ses connaissances en alchimie végétale. À Milan, il découvre un apothicaire spécialisé dans ce domaine, qui l’initiera aux confitures guérisseuses (…). En 1552, il publie le résultat de ses recherches sous le titre « Traité des confitures et fardements », » à … LYON.

    Quel lien entre la confiture et notre énigme, me direz-vous ? Bien sûr Lyon dans les années quinze cent, la médecine, les imprimeurs, Rabelais … et Nostradamus ! Le surnom Nostradamus a été donné à Michel de Nostredame par … François Rabelais, lors de ses études de médecine.

    Ce n’était donc pas une farce !

    Quelques liens :
    http://www.oldcook.com/textes_anciens/nostradamus.htm (on peut y télécharger quelques pages numérisées de l’ouvrage d’origine)
    http://www.amazon.fr/trait%C3%A9-confitures-Nostradamus/dp/2911198174 (en beaucoup plus récent ( !), Editions Etre et connaître, 2006)
    et aussi la première page qui m’a égarée vers la confiture alors que je recherchais les « dents noires » : http://ramkat.free.fr/njal1.html

    Bon dimanche à tous.

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