C’était il y longtemps. La peur régnait sur L’Iran . Et l’Iran, en ce temps-là, s’appelait la Perse .
Carte empruntée à ce site
Elle s’appelait Schéhérazade. Fille du grand vizir , elle décide d’épouser le roi, afin d’interrrompre la malédiction qui pèse sur toutes les femmes du pays. En effet, le souverain , furieux d’avoir été trompé par l’une d’elle a décidé de se venger en épousant chaque soir une jeune fille qu’il fait exécuter au matin. Schéhérazade a du talent et de ce fait des pouvoirs certains. Mais plus que l’envoûtement érotique, c’est bien ‘ensorcellement par les mots qu’exerce la magicienne. Chaque soir, elle endort son époux en lui relatant les aventures des « Mille et une nuits ».
Le roi ne peut plus se passer des récits de cette conteuse extraordinaire. Chaque histoire en appelle une autre qui viendra le lendemain. Technique narrative en tiroir dont on est loin de s’être lassé jusqu’à nos jours…
L’origine des Mille et une Nuits reste encore un peu trouble. Selon la version la plus probable, il s’agirait de récits issus d’un livre persan, datant du 8e siècle, intitulé : les Mille contes (Hezar Efsane), qui lui-même serait une adaptation d’histoires indiennes. Les historiens croient toutefois que le recueil original est sans doute le fruit de plusieurs contes oraux, lesquels auraient circulé d’une contrée à une autre du monde antique, avant de se retrouver répertoriés dans un même recueil.
Pour avoir pu ainsi savoir modifier le destin de leurs condisciples, les belles endormeuses d’antan semblaient détentrices de plus de talent et de pouvoir que celles faisant la une de nos quotidiens. Hélas!
Une conteuse iranienne des temps modernes: Simin Daneshbar avec « Sutra » dont je n’ai hélas pu trouver la traduction en français!
Illustration: « Shéhérazade continua son histoire. »
Illustration par Virginia Frances Sterrett (1928).
Encore une fois, bravo à Pagesapages pour avoir trouvé sans hésiter.
Un bon Soutra vaudra toujours mieux qu’une médiocre sourate.
J’aimeJ’aime
Oh, eh bien, je suis la première surprise d’avoir trouvé !
Je me souviens avoir lu l’intégrale des Mille et une nuits et d’avoir été assez étonnée (et admirative) des prouesses amoureuses sans cesse renouvelées des protagonistes. (ils n’arrêtaient pas une minute de se « prouver » leur amour. C’était beau un si bel enthousiasme ! Et le tout sans médicaments. Épatant. 🙂 )
Merci pour cette belle énigme « verte » !
J’aimeJ’aime
JL Borges quant à lui, a trouvé parmi les interpolations des copistes des « Milles et une nuits », cette version qui tourne en boucle:
http://totem.blog.lemonde.fr/2009/01/30/histoire-en-boucle/
J’aimeJ’aime
Superbement raconté. L’Iran, héritière de la Perse, a bien besoin qu’on rappelle la finesse de son passé. Car si elle passe pour le Diable, c’est simplement que la dichotomie occidentale éprouve ce besoin d’avoir un Diable à tirer par la queue. Même aujourd’hui, l’Iran reste la Perse.
J’aimeJ’aime
aucun rapport avec l article juste un coucou de bucarest
J’aimeJ’aime
Bonjour,
C’est bien de rappeler la taille qu’avait la Perse dans l’antiquité, mais il faut rappeler que cette carte montre la Perse achéménide qui s’est effondrée sous les coups d’Alexandre le Grand, soit mille ans au moins avant les Mille et une nuits.
Cordialement
miltiade
J’aimeJ’aime
Un grand merci pour la mise au point.
J’aimeJ’aime