Jérôme Garcin: chanson élégiaque pour François-Régis Bastide, l’ami trop vite oublié

Strasbourg. Salle Blanche de la Librairie Klébler .

Vendredi 7 février 2008. 17H 30.

Jérôme Garcin dont on connaît si bien la voix sur France Inter, grâce au « Masque et la Plume », Jérôme Garcin est là, devant nous. Il parle de son dernier livre, celui qu’il vient d’écrire pour faire revivre « Son excellence, monsieur mon ami « , François-Régis Bastide « , disparu en 1996.

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D’emblée le ton est juste. Loin de tout cabotinage mondain. Justement pour évoquer ce mondain qu’était François-Régis Bastide, mais qui était aussi tout autre chose, homme de « grande surface sociale », mais aussi homme de culture ouverte et partagée, fondateur de ce « Masque et la Plume « , écrivain, musicien, ambassadeur à Copenhague et à Vienne…

Il se trouve que j’ai moi-même arpenté, en tant qu’attachée linguistique ou animatrice d’ateliers d’écriture, les couloirs de l’ambassade et des services culturels à Copenhague et à Vienne, là où bruissaient encore les conversations évoquant le passage de ce grand lettré qu’était François-Régis Bastide. Sous les lustres de cristal du Palais Clam Gallas, les Viennois aimaient à mêler leur culture à la culture française. Et en 2006, dix ans après sa mort, je peux assurer que le souvenir de François-Régis Bastide était encore vivant.

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Très beau livre que celui de Jérôme Garcin! Une écriture si musicale qu’on aimerait la voir portée par la voix de Frédéric Mitterrand, comme une partition élégiaque à la manière antique! Mais pas solennelle ou pompeuse. Vous pénétrez avec l’auteur dans le jardin de l’ami disparu et voilà qu’il surgit: « les bras écartés, les bras ballants, il me guettait au bout du sentier tapissé d’épines ».

La fidélité en amitié, le lien tissé au-delà du temps et par delà l’espace qui sépare à jamais les défunts des vivants, sont toujours rassurants. Et nous sommes touchés, nous lecteurs, par ce témoignage sur l’homme disparu, cet hommage qui n’est ni un panégyrique dithyrambique, ni une enquête en mal de révélations à la manière des best-sellers illustrant l’actualité. Seulement les mots de l’ami, celui qui reste et invoque encore un instant la présence de celui qui est parti, lui redonnant chair et vie, lui restituant la place qui est sienne dans nos mémoires trop vite endormies.

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photos:Guy Serrière. 1-Sous les lustres du Palais Clam Gallas à Vienne, siège du service culturel.

2- L’atelier d’écriture dans la bibliothèque du Palais Clam Gallas.

3 commentaires sur “Jérôme Garcin: chanson élégiaque pour François-Régis Bastide, l’ami trop vite oublié

  1. Merci Chantal de nous faire partager ces soirees de la libraririe Kleber .
    Que de choses sur ce blog!

    Juste en passant cetait le Waitangi day ici – souvenirs d un autre monde

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  2. J’ai toujours en souvenirs nos délires à sa maison de la Garde-Freinet  » La Menthe « ,j’ai planté avec lui le Camélia devant l’entrée de sa maison et le palmier,un brave homme et grand Monsieur … Que de souvenirs avec lui dans sa Saab Noire …

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