L’ARBRE BLEU
Marie-Noëlle rémy
Du côté de ma mère, je ne vois personne qui ait été peintre.
Du côté de mon père, du vide, un grand silence. Quelques phrases sont lâchées, lors de repas de famille ou l’ambiance est plus détendue où l’on peut se laisser aller.
Ma grand-mère paternelle me vient à l’esprit. Je commence à poser quelques questions.
Il me semble que je dérange ce silence.
Que renferme t-il ?
Je suis fascinée de découvrir que cette grand-mère est d’origine polonaise.
Ce vide tout à coup est un grand mystère qui me va bien !
J’aime le vide, cet espace qui me donne la possibilité de créer, de chercher.
Certaines fois, j’imagine mon aïeule au milieu d’objets en bois décorés.
J’imagine ses yeux, ses cheveux, son parfum, sa silhouette. Je rêve d’elle, un rêve éveillé.
Et puis il y a la magie de la vie, les rencontres qui font que je partage ce rêve de la retrouver, de connaître mes origines profondes, cette branche de l’arbre où il n’y a pas de visages, pas de noms.
En 2OO6, j’ai peint un arbre bleu, un arbre qui ressemble étrangement à un chandelier à 7 branches. Est-ce une menora ?
Il y a quelques années, j’en achète une et la laisse derrière moi, lors d’un départ.
J’en retrouve une en 2OO5 lors du débarras d’un grenier….
Serais-tu Léokodija WOZNIASKOWSKI, juive émigrante en Allemagne du Nord, bien avant la dernière guerre ?
Je ne connais pas les faits réels, les liens se délient à la mesure du temps qui passe.
Tu étais tombée dans l’oubli. Peut-être étais-tu aussi très discrète ?
Je murmure ton nom Léokodija WOZNIAKOWSKI, je le trouve beau, élégant, noble, pourquoi pas !
Je peux tout imaginer.
Marie Noëlle REMY
Le 12 Juillet 2OO7
Illustrations: L’arbre bleu, Marie-Noëlle Rémy
image finale empruntée à :wisla.dourges.free.fr
Merci pour tes mots
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quelle belle peinture et quel beau bleu
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C est juste parfait ce tableau
Le bleu, les formes …tout s arrange vraiment tres bien
MERCI
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