Voici le premier des textes proposés par Françoise à l’atelier d’écriture de Denezières, cet été.
Le pied dans l’argile
Françoise Payot, Denezières, 2007.
La source est toujours là dans le désert : du sable et quelques pierres.
Des buissons asséchés crépitent et les scorpions complotent.
Le pied dans l’argile, le mot « empreinte » me parle. Mais l’âme qui avance pense en silence…
Longuement détournée des confusions des mondes, saura-t-elle faire surgir quelque grain d’essentiel ?
Le pied dans l’argile, amoureusement épousée, éternelle contemplée par le cœur des pierres (la matière n’est qu’un songe et le monde fut créé pour que l’âme s’y promène), saura-t-elle retourner en ce lieu virginal ?
Quelles mémoires aimantes ou désaimantes ont abîmé le temps ?
Quelles terreurs l’affligent secouant ses ancêtres et qui hantent nos gratte-ciel ?
Quels soubresauts, âpres éclairs,
abrupts désenchantements,
fêlures et tournoiements ?
Que les mondes se côtoient,
S’amourachant s’ignorent !…
Ainsi rôde le temps
et danse, végétal, l’émerveillé
murmure des futures enfances.
Les « grains d’essentiel », voilà ce que tout le monde cherche !
J’aime beaucoup les « futures enfances ».
Merci à Françoise.
Kiki (heureux qui comme elle a beaucoup voyagé et a vu des maisons de lutins en cascade)
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…et puis est revenu pleine d’usage et raison
vivre entre mari et enfants le reste de son âge….
Magnifique d’avoir eu le temps de venir déjà faire un petit signe.
Amitiés.
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